Selon l’Organisation mondiale de la santé, les polluants atmosphériques comme les particules fines, l’oxyde d’azote ou l’ozone nuisent à la santé même dans des concentrations beaucoup plus faibles qu’on le supposait jusqu’alors. L’OMS a donc récemment abaissé presque toutes les valeurs pour les polluants atmosphériques, en précisant que «le dépassement de ces nouveaux seuils est associé à des risques importants pour la santé.»
L’air vicié a un coût élevé
En Suisse, la pollution de l’air cause chaque année 2'300 décès prématurés. A elles seules, les substances polluantes émises par le trafic motorisé ont des coûts externes de 4,1 milliards de francs par an. La circulation routière rejette de fortes quantités de dioxyde d’azote (NO2), de particules fines (PM 10 et PM 2,5) et d’ozone.
Une évaluation de la pollution au dioxyde d’azote montre que la qualité de l’air est insuffisante dans certaines régions de notre pays. En 2020, les valeurs mesurées à large échelle sur le Plateau dépassaient nettement le nouveau seuil de 10 µg/m3 recommandé par l’OMS. Et ce, malgré un volume de trafic très inférieur à la moyenne cette année-là, en raison du semi-confinement et du télétravail imposés au début de la pandémie.
Site web: www.ate.ch/politique/pollution-de-lair
Communiqué de presse de l'OMS: www.who.int/fr/news/item/22-09-2021-new-who-global-air-quality-guidelines-aim-to-save-millions-of-lives-from-air-pollution
Comparaison suisse - recommandations de l'OMS (en allemand) : https://archive.newsletter2go.com/?n2g=wq2m0ct3-c0h70rib-dw5
Carte de la Suisse en annexe: Une grande partie de la population subit une pollution excessive au dioxyde d’azote (plus de 10 µg/m3) en moyenne annuelle.