Un passage en force antidémocratique au lieu d'une démarche sérieuse

Le conseiller fédéral Albert Rösti veut réexaminer une partie des projets autoroutiers que la population a clairement rejetés l’automne dernier. Il agit ainsi de manière précipitée, sans attendre les résultats de sa propre évaluation «Transports 2045». L’ATE Association transports et environnement s’oppose fermement à cette manière de faire. Le verdict des urnes de novembre dernier est clair – et il s’applique aussi à M. Rösti.

Pour David Raedler, coprésident de l’ATE, une chose est certaine : «Revenir avec des projets autoroutiers rejetés irait à l'encontre de la décision du peuple. Nous nous y opposerons. La majorité des votantes et des votants ne veut pas d'augmentations de capacité qui alimenteraient encore plus la croissance du trafic routier.»

L’ATE juge également très discutable la manière dont Albert Rösti traite son propre projet «Transports 2045». Celui-ci vise à établir des priorités parmi les projets de mobilité à l’aide de la science et de groupes d’accompagnement. Ce processus n’est pas encore terminé, mais le conseiller fédéral impose déjà ses préférences personnelles. Une démarche qui manque de sérieux.

L’ATE estime que la priorité doit maintenant aller à des solutions efficaces pour les transports publics. C’est pourquoi elle s’engage pour des investissements ciblés dans les projets d’agglomération et demande un renoncement clair à toute extension de capacité sur le réseau des routes nationales.

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