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30 km/h sur route

Le mardi 6 mai 2025, les député·es au Grand Conseil se prononçaient sur une demande de moratoire sur l’introduction des zones 30. Cette demande, soi-disant prévue en attendant une éventuelle modification du droit fédéral, était en réalité une attaque à peine voilée contre le 30 km/h, visant à stopper tous les projets en cours dans les communes vaudoises. 

Le moratoire était un danger pour la sécurité routière. Les statistiques sont limpides : selon le BPA, le nombre d’accidents graves diminue de 38% lorsqu’une route passe de 50 km/h à 30 km/h. La mise en œuvre du 30 km/h permet d’éviter chaque année 640 blessés graves et 20 morts en Suisse. Piéton·nes, personnes âgées, enfants et cyclistes sont les grand·es gagnant·es de cette mesure. Outil également de la lutte contre le bruit, le 30 km/h permet de réduire significativement le bruit et les nuisances très concrètes de celui-ci. 

Le moratoire aurait par ailleurs menacé l’autonomie communale, bloquant ainsi les travaux des Municipalités et des délibérants communaux. A mi-juin 204, plus de 160 communes avaient introduit une ou plusieurs zones 30, et plus de 50 l’ont fait sur des routes affectées à la circulation générale (routes de transit), et peu importe leur taille ou leur typologie, l’ont fait pour répondre des besoins de sécurité, de lutte contre le bruit et d’amélioration de la qualité de vie pour leur population. 

« L’ATE le constate ; dans les villages, les hameaux, les quartiers urbains, du Jura vaudois aux Préalpes, les baisses de vitesse sont presque toujours mises en place à l’initiative de citoyen·nes » explique Romain Pilloud, secrétaire général de l’ATE Vaud. 

Dans les faits, le moratoire aurait été innapplicable sans base légale, et facilement contestable par les communes via des recours. La motion « Schilliger » à laquelle le motionnaire faisait référence est actuellement entre les mains du Conseiller fédéral Albert Rösti. Un éventuel affaiblissement du 30 km/h n’est pas encore acté et est combattu par une pétition ayant déjà réuni plus de 10'000 signatures.

« Le combat pour des rues plus sûres pour nos enfants, pour des quartiers vivants, pour une meilleure cohabitation des mobilités est permanent et au cœur des engagements  de l’ATE » rappelle Oriane Sarrasin, co-présidente de l’ATE Vaud