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Yverdon IA parking souterrain
Romain Pilloud / Chat GPT

En substance, l’ATE invite la population à refuser l’initiative sur la base de 3 arguments fondamentaux : 

  1. Les commerces n’ont rien à craindre d’une adaptation du stationnement pour voitures, bien au contraire. Contrairement aux idées reçues, les études démontrent qu’un centre-ville où le commerce de proximité est le plus fort dépend davantage de la qualité de l’espace public, de la capacité à y flâner et à y faire d’autres activités, que de la présence massive de places de stationnement pour voitures. Ainsi, l’expérience montre que la multiplication des zones piétonnes et des infrastructures pour redonner de l’espace public à la population impactent positivement l’attractivité des commerces. Des solutions existent : renforcer la politique de P+R pour les automobilistes n’ayant pas d’autres choix, prioriser le stationnement pour les personnes à mobilité réduite et les livraisons impératives, renforcer l’accessibilité en transports publics, favoriser la création de zones 30 et de zones piétonnes sont autant de solutions qui permettent de rendre le centre-ville plus agréable et attractif, accessoirement d’attirer davantage de client·es via des modes de transport durables, tout en libérant la route pour les personnes dépendantes à la voiture. 
  2. Un parking de 1'000 places en plein centre-ville aurait des conséquences catastrophiques sur la qualité de vie des Yverdonnois·es et sur leur capacité à décider du futur. Véritable aspirateur à voiture surdimensionné en plein centre-ville, dont le besoin n’a jamais été étudié ni encore moins démontré, un parking souterrain et centralisé aurait pour conséquence d’attirer plusieurs milliers de véhicules par jour entraînant pollution sonore,  pollution de l’air, et atteinte à la qualité de vie des Yverdonnois·es. Le projet est non seulement contraire aux engagements de la commune, au Plan climat vaudois mais aussi au droit fédéral relatif à la protection de l’environnement. Difficile d’imaginer que la mobilité yverdonnoise puisse être apaisée d’une quelconque façon dans ces conditions, ou que cela permettrait de réunir les conditions pour une requalification qualitative de la Place d’Armes en surface. La construction du parking souterrain, projet qui serait entièrement en mains privées et dont la rentabilité devrait être garantie, conduirait à empêcherait la Ville de mener ou d’adapter sa politique de mobilité ou de stationnement pour les prochaines décennies, et donc également celle des citoyen·nes qui n’auraient plus leur mot à dire. Les automobilistes en seraient dépendant·es et les premiers concerné·es.
  3. Le projet va bloquer toute forme de réaménagement de la Place d’Armes pour les dix années à venir. Le projet risque d’être retoqué par les autorités cantonales et fédérales et d’échouer dans des procédures administratives et judiciaires qui dureront de nombreuses années et gèleront toute évolution de l’hyper-centre yverdonnois, au détriment de la population, mais aussi de la mobilité, qu’elle soit automobile, piétonne, cycliste ou par les transports publics. Les initiant·es seraient entièrement responsables de ce blocage et de ses conséquences

« Les défenseurs du parking de 1'000 places se gardent bien de dire que le projet bloquera tous les aménagements futurs de la Place d’Armes pour presque 10 ans. Leur dogmatisme n’aidera ni les commerces, ni la population locale, et encore moins l’amélioration de la qualité de vie à Yverdon » rappelle Romain Pilloud, secrétaire général de l’ATE Vaud.

Un contre-projet à surveiller – L’ATE appelle à voter OUI au contre-projet

Le Conseil communal a amendé et adopté un contre-projet bien plus raisonnable, qui pose de nouvelles fondations de réflexion. L’étude d’une stratégie et de solutions de stationnement, en mains publiques et donc dans les mains de la population, avant tout en silos et en surface, réversible pour s’adapter aux évolutions de la mobilité yverdonnoise. Pour toutes ces raisons, l’ATE appelle à voter OUI au contre-projet du conseil communal, qui n’est toutefois pas un blanc-seing, encore moins un projet maximaliste, mais plutôt les fondations de réflexions politiques, techniques, urbaines pour un projet de qualité pour le centre-ville. L’ATE sera très attentive au projet qui émergerait le cas échéant de ce contre-projet. A ce titre, l’ATE rappelle son opposition à l’idée d’un parking souterrain centralisé à la Place d’Armes, peu compatible avec plusieurs enjeux environnementaux et de pacification de l’espace public et à la perte de maîtrise publique de l’offre et du tarif du stationnement.