Embarquer son vélo dans le train

La réservation obligatoire n'est pas une solution

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Berne

Les CFF étendent la réservation obligatoire pour l'embarquement des vélos à tous les trains du trafic longue distance. L'ATE est d'avis qu'une telle solution est acceptable uniquement à titre transitoire, jusqu'à la mise en place d'un concept d'accueil des vélos à bord des trains. Les transports publics doivent aussi être attractifs pour les déplacements liés aux loisirs. Mais pour cela, il faut que la possibilité de voyager avec son vélo ou son VTT soit généralisée.

Les chiffres de vente de vélo sont clairs: la petite reine connaît en Suisse un essor remarquable et ce, pas seulement comme moyen de déplacement, mais aussi comme équipement de loisirs. Ces dernières années, le VTT en particulier a fait l'objet d'un véritable engouement   et plus encore, durant l'été de la pandémie. La demande en cartes journalières vélo a augmenté d'autant: de 40% en juillet 2020 rapport à juillet 2019.

Mais au lieu de s'efforcer de répondre aux besoins et attentes de la clientèle, les CFF introduisent la réservation obligatoire généralisée pour l'embarquement des vélos. C'est un obstacle supplémentaire à l'utilisation des transports publics (TP) qui a pour but de dissuader la clientèle de voyager avec un vélo. Cela aura pour conséquences d'inciter les gens à opter pour la voiture pour se rendre à des week-ends à vélo. La proportion des déplacements en TP pour les loisirs est de 16%, contre 65% pour les véhicules à moteur. Pour parvenir au tournant énergétique dans les transports, il est crucial que les TP deviennent plus attractifs pour les loisirs. En rendant la réservation obligatoire pour l'embarquement des vélos, les CFF agissent dans le mauvais sens.

 L'ATE Association transports et environnement demande que la priorité soit accordée à la transformation des wagons pour permettre d'accueillir des vélos et autres engins de sport dans des compartiments multifonction. La réservation obligatoire ne doit subsister, au mieux, que jusqu'au terme de l'adaptation du matériel roulant. En tous les cas, elle ne doit pas entraîner des coûts supplémentaires pour la clientèle. Dès lors, le montant de la réservation doit être déduit du prix de la carte journalière vélo.

Anders Gautschi, Directeur de l'ATE, en est convaincu: «Les CFF doivent tenir compte des nouvelles réalités des activités de loisirs, sans quoi les déplacements liés aux loisirs se reporteront toujours plus sur la voiture.»

Anders Gautschi, Directeur de l'ATE Suisse

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