La loi sur le CO2 accélère la mise en œuvre des mesures qui visent à réduire de moitié au moins les émissions de gaz à effet de serre de la Suisse d'ici à 2030 par rapport au niveau de 1990 et donc à protéger le climat. Au moins trois quarts de cette réduction doit être réalisée en Suisse.
Selon l'ATE, la nouvelle loi sur le CO2 comprend trois innovations majeures
– Premièrement, l'obligation de réduire de moitié émissions de CO2 des nouvelles voitures: grâce à la nouvelle loi, les émissions de CO2 des voitures privées et de livraison diminueront plus rapidement. La réglementation augmente la pression sur les constructeurs de voitures pour qu'ils proposent d'une part, des modèles plus efficaces et d'autre part, plus de véhicules électriques. De plus, il ne sera plus intéressant pour les constructeurs de mentir sur la consommation de carburant des voitures car, si les indications ne correspondent pas à la réalité du terrain, les objectifs seront renforcés.
– Deuxièmement, l'introduction d'une taxe incitative sur les billets d'avion: la majorité des ménages seront financièrement gagnants. Plus de la moitié des recettes issues de cette nouvelle taxe sera redistribuée à la population et à l'économie. Dans la mesure où seule une petite minorité de la population est à l’origine d’une grande partie du trafic aérien, la majorité recevra plus d’argent en retour que ce qu’elle dépensera en plus par le biais de la taxe sur les billets d’avion. Le montant restant sera versé dans le nouveau fonds pour le climat qui sera utilisé notamment pour financer les nouvelles offres en train de nuit.
– Finalement, le remplacement des bus diesel par des bus électriques dans les TP: la loi sur le CO2 incitera les entreprises de transport public à passer aux bus électriques. Dans les villes en particulier, cela se traduira par une amélioration de la qualité de l'air et par une réduction de bruit.
L'ATE Association transports et environnement estime que la loi sur le CO2 est un compromis équilibré et susceptible de rallier la majorité. Les lobbyistes qui forcent aujourd'hui un référendum pourraient mettre la Suisse dans une situation délicate : si la loi devait échouer, la protection du climat serait menacée d'un sérieux revers et notre pays n'atteindrait pas les objectifs climatiques internationaux en temps voulu. Ce qui est inacceptable compte tenu de l'urgence de la situation.
Site web: www.ate.ch/politique/protection-du-climat/oui-a-la-loi-sur-le-co2