Saison du vélo: Deux parcours printaniers

Sur les hauts du Vully, le sentier bordé de vignes offre un joli coup d’oeil sur le lac de Morat.

En février, alors que le printemps pointait déjà le bout de son nez, nos rédactrices ont réalisé cha-cune une sortie à vélo. La première a roulé autour du lac de Morat, la seconde a pris son vélo de course pour un tour de niveau modéré passant par le Längenberg et le Belpberg.

Autour du lac de Morat…

Ceux qui ont déjà participé au Slow Up du lac de Morat connaissent la balade agréable qu’offre ce magnifique rivage. Mais pour les 364 jours de l’année où les routes ne sont pas réservées aux deux-roues, il est préférable d’emprunter les itinéraires officiels. Le chemin est moins plat, mais il offre de superbes étapes.

Depuis l’an dernier, les offices du tourisme de la région du lac de Morat, d’Avenches, d’Estavayer-le-Lac/Payerne et de Moudon proposent une carte illustrée pour encourager le cyclotourisme. On y retrouve les itinéraires balisés pour les vélos, agrémentés de nombreux points d’intérêt qui jalonnent ces parcours.

Profiter de la vue

La promenade commence dans la jolie cité médiévale de Morat. On prend le temps de parcourir la rue centrale, pavée et accueillante. À l’ombre des arcades qui la bordent, de nombreux restaurants proposent une vaste sélection de plats d’ici et d’ailleurs. Leurs terrasses ensoleillées invitent à la détente, mais ce n’est pas le programme! On passe la porte de Berne avant de descendre en direction du lac. On rejoint alors l’itinéraire 480, boucle de 28 kilomètres.

À la sortie de Muntelier, on bifurque sur la gauche pour emprunter un petit chemin de gravier, au coeur de la forêt. À l’ombre de hauts arbres, on pédale avec plaisir accompagné par le chant des oiseaux. Après quelques kilomètres, le sentier émerge des feuillages au coeur du petit village de Sugiez.

On enjambe le canal de la Thielle avant d’entamer le plus grand dénivelé du parcours. Les propriétaires d’un vélo électrique seront probablement plus à l’aise dans les lacets escarpés qui mènent au Mont Vully. Au sommet, une pause est nécessaire, ne serait-ce que pour admirer le coup d’oeil! Le Seeland s’étend à perte de vue et, au pied de la colline, la surface du lac de Morat reflète les rayons du soleil printanier. Au loin, on perçoit le sommet des Alpes et des Préalpes, encore saupoudrées de blanc.

Histoire et café

Le Mont Vully a joué un rôle important à diverses périodes de l’histoire. Au 2e siècle avant J.-C., les Helvètes celtes y érigèrent un oppidum cerclé d’un rempart dont on peut aujourd’hui voir une reconstitution partielle. Les plus jeunes apprécieront la visite des grottes de la Lamberta, réseau de galeries creusées dans la molasse par l’armée suisse lors de la Première Guerre mondiale.

On remonte en selle pour traverser les villages du Vully. Des sommets de ce paysage vallonné, les vignes courent jusqu’au bord de l’eau. À l’église de Cotterd, au-dessus de Salavaux, on jette un dernier coup d’oeil sur le panorama avant de se jeter dans la descente qui conduit jusqu’à l’embouchure de la Broye. Grâce à des récents travaux de renaturation, l’endroit a été redessiné et transformé en un vaste delta naturel.

Les derniers kilomètres longent la route principale et permettent de rejoindre le camping et la plage d’Avenches. Il vaut la peine de prendre le temps de visiter la cité romaine. On se laisse guider par l’odeur de café qui s’échappe de l’usine Nespresso avant d’atteindre le coeur de la ville. Après la visite des vestiges historiques, il est temps d’attaquer la dernière partie du parcours, sur l’itinéraire 99 joliment nommé «Route du Coeur». On traverse Faoug, puis Greng en profitant d’un dernier coup d’oeil sur le lac et les vignobles du Vully avant de rejoindre Morat.

… et sur deux collines près de Berne

Il fait étonnamment chaud en ce jour de février. Les champs sont encore recouverts de neige, mais les routes sont sèches et dégagées. La journée idéale, en somme, pour la première sortie à vélo de course de la saison. Cela ne vous intéresse pas, car vous pensez que faire du vélo de course est fatiguant et nécessite un équipement coûteux? Absolument pas. Le parcours présenté – empruntant exclusivement des routes goudronnées – convient aussi bien pour une demi-journée d’excursion en t-shirt et survêtement que pour une balade à vélo électrique.

Le point de départ est la ville de Berne. On démarre sur l’itinéraire 62 de SuisseMobile en direction de Schwarzenburg. Le fait de rouler à travers le trafic de l’agglomération de Köniz – malgré une allure de 30 kilomètres à l’heure sur la route principale – n’offre qu’un plaisir limité. La montée vers Schliern s’effectue, par conséquent, sur une piste cyclable séparée. Après un court tronçon sur la route principale en direction de Riggisberg, on poursuit sur l’itinéraire à vélo vers la gauche en montant jusqu’à Kühlewil. Peu avant Zimmerwald, je savoure la première petite descente: à gauche se dresse la station d’écoute du Service de renseignement de la Confédération, à droite je jette un premier regard sur le magnifique paysage alpin.

Entre Niedermuhlern et Riggisberg, je quitte l’itinéraire 62 et suit la route principale jusqu’à Riggisberg. J’atteins le Längenberg, une crête de 11 kilomètres de long qui s’étend à l’ouest de Kehrsatz jusqu’à Riggisberg le long de la vallée de la Gürbe, défi relevé!

Le second arrive sans attendre

Ceux qui aiment prendre le temps boivent un café ou mangent un petit morceau à Riggisberg. Pour les cyclistes amateurs de culture – et correctement vêtus –, je recommande la visite de la Fondation Abegg (ouverture de la saison le 28 avril), qui propose de passionnantes expositions sur la création artistique autour du textile.

Mais remontons en selle: au départ de Riggisberg, je poursuis sur la route principale en direction de Berne. Ceux qui souhaitent atteindre le Belpberg doivent impérativement prendre la bifurcation vers Thoune, sur le chemin à travers la forêt. Après la descente vertigineuse jusqu’à la Gürbe et une petite portion de plat, j’attaque l’ascension vers Kirchdorf et Gerzensee.

Ceux qui, après une chaude journée, aimeraient se baigner dans le lac de Gerzensee seront déçus: le lac est une réserve naturelle. Aucun chemin piéton ne permet d’accéder à la rive, seuls les habitants des communes avoisinantes peuvent utiliser les deux zones de baignade. Pour tous les autres, il existe une fontaine avec de l’eau fraîche à une centaine de mètres après l’ascension, en direction de Belpberg.

Prudence dans la descente

Sur le parcours par le Belpberg, deux options s’offrent à nous: prendre à gauche autour du point culminant en traversant Hostetten ou prendre à droite en passant devant les deux hameaux aux drôles de noms Vordere Chlapf et Hindere Chlapf. Je choisi la seconde – le dénivelé est réparti de manière plus régulière. La prudence s’impose lors de la descente vers Belp. Pas seulement parce qu’il s’agit de ma première sortie de la saison, mais surtout parce que le parcours est étroit et sans visibilité.

À partir de Belp, on emprunte des pistes cyclables pour rentrer à Berne. De retour à la maison, mon compteur affiche 50 kilomètres et près de 1000 mètres de dénivelé. À ceux qui souhaiteraient rallonger le parcours, je conseille, une fois à Gerzensee, de faire une boucle qui mène à Uetendorf (itinéraire de Belpberg 361). Ceux, en revanche, que le dénivelé rebute, peuvent tout simplement emprunter l’itinéraire 74 à travers la vallée de la Gürbe (pas totalement goudronné), à la place d’une des deux collines.

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