Autour du lac de Morat…
Ceux qui ont déjà participé au Slow Up du lac de Morat connaissent la balade agréable qu’offre ce magnifique rivage. Mais pour les 364 jours de l’année où les routes ne sont pas réservées aux deux-roues, il est préférable d’emprunter les itinéraires officiels. Le chemin est moins plat, mais il offre de superbes étapes.
Depuis l’an dernier, les offices du tourisme de la région du lac de Morat, d’Avenches, d’Estavayer-le-Lac/Payerne et de Moudon proposent une carte illustrée pour encourager le cyclotourisme. On y retrouve les itinéraires balisés pour les vélos, agrémentés de nombreux points d’intérêt qui jalonnent ces parcours.
Profiter de la vue
La promenade commence dans la jolie cité médiévale de Morat. On prend le temps de parcourir la rue centrale, pavée et accueillante. À l’ombre des arcades qui la bordent, de nombreux restaurants proposent une vaste sélection de plats d’ici et d’ailleurs. Leurs terrasses ensoleillées invitent à la détente, mais ce n’est pas le programme! On passe la porte de Berne avant de descendre en direction du lac. On rejoint alors l’itinéraire 480, boucle de 28 kilomètres.
À la sortie de Muntelier, on bifurque sur la gauche pour emprunter un petit chemin de gravier, au coeur de la forêt. À l’ombre de hauts arbres, on pédale avec plaisir accompagné par le chant des oiseaux. Après quelques kilomètres, le sentier émerge des feuillages au coeur du petit village de Sugiez.
On enjambe le canal de la Thielle avant d’entamer le plus grand dénivelé du parcours. Les propriétaires d’un vélo électrique seront probablement plus à l’aise dans les lacets escarpés qui mènent au Mont Vully. Au sommet, une pause est nécessaire, ne serait-ce que pour admirer le coup d’oeil! Le Seeland s’étend à perte de vue et, au pied de la colline, la surface du lac de Morat reflète les rayons du soleil printanier. Au loin, on perçoit le sommet des Alpes et des Préalpes, encore saupoudrées de blanc.
Histoire et café
Le Mont Vully a joué un rôle important à diverses périodes de l’histoire. Au 2e siècle avant J.-C., les Helvètes celtes y érigèrent un oppidum cerclé d’un rempart dont on peut aujourd’hui voir une reconstitution partielle. Les plus jeunes apprécieront la visite des grottes de la Lamberta, réseau de galeries creusées dans la molasse par l’armée suisse lors de la Première Guerre mondiale.
On remonte en selle pour traverser les villages du Vully. Des sommets de ce paysage vallonné, les vignes courent jusqu’au bord de l’eau. À l’église de Cotterd, au-dessus de Salavaux, on jette un dernier coup d’oeil sur le panorama avant de se jeter dans la descente qui conduit jusqu’à l’embouchure de la Broye. Grâce à des récents travaux de renaturation, l’endroit a été redessiné et transformé en un vaste delta naturel.
Les derniers kilomètres longent la route principale et permettent de rejoindre le camping et la plage d’Avenches. Il vaut la peine de prendre le temps de visiter la cité romaine. On se laisse guider par l’odeur de café qui s’échappe de l’usine Nespresso avant d’atteindre le coeur de la ville. Après la visite des vestiges historiques, il est temps d’attaquer la dernière partie du parcours, sur l’itinéraire 99 joliment nommé «Route du Coeur». On traverse Faoug, puis Greng en profitant d’un dernier coup d’oeil sur le lac et les vignobles du Vully avant de rejoindre Morat.